Les algues envahissent l'étang d'ingril! | Retour |
![]() |
Voilà une image peu glorieuse des étangs qui nous entourent. Depuis quelques temps il était difficile
de ne pas s'apercevoir les algues se multiplient sur l'étang d'ingril. Mais là aux Aresquiers (à l'Est de l'étang d'ingril)
c'est encore plus impréssionnant! Comme une neige jaunâtre qui recouvre la surface. Beurk! Ayant "foiré" ma journée, j'ai donc le temps de lire quelques articles. En cause: les phosphates et autres nitrates qui se déversent depuis les zones de lagunage du bassin versant suite à de fortes pluies. C'est vrai que juin a été particulièrement mauvais avec quelques précipitations. L'affaire semble simple et la faute à "pas de chance". Mais la mauvaise gestion des eaux usagées est dénoncée depuis longtemps par les pêcheurs dit "petits métiers" qui se retrouvent sans pouvoir pêcher ou qui voient les "champs" de coquillages disparaitre. (L'excès d'algues consomment l'oxygène de l'étang la nuit, effet accentué par la consommation des algues mortes: plus d'oxygène donc les organismes meurent (plantes et coquillages) puis les prédateurs ne viennent plus. CQFD). |
Qu’est-ce que l’eutrophisation ? L'eutrophisation correspond à l'enrichissement d'un milieu aquatique en azote et en phosphore, dû essentiellement aux activités humaines (stations d'épuration, agriculture, industrie, …). Elle se manifeste par une augmentation de la production en végétaux aquatiques (en particulier des algues), qui perturbe l’équilibre des milieux lagunaires. |
TEMOIGNAGE
Etang : Phosphates et nitrates inquiètent les pêcheursLa prolifération d’algues empêche la pêche de la palourde Mardi soir, au foyer rural de Bouzigues, les pêcheurs de l’étang de Thau, ont manifesté vivement leur inquiétude quant à l’avenir de leur activité. Lors d’une assemblée générale de la prud’homie organisée en urgence à leur demande, les pêcheurs en apnée notamment n’ont pas caché leur exaspération face à la prolifération d’ulves et au dépôt de vase au fond de la lagune. « La marchandise pourrit et petit à petit tous les plans "coquillés" meurent, il n’est plus possible de travailler. Chaque année le phénomène prend de l’ampleur », a expliqué la quarantaine de pêcheurs présente au prud’homme major de l’étang Denis Moreno et au président du comité régional des pêches maritimes, Henri Gronzio. Toutes les zones de pêche seraient aujourd’hui touchées par la prolifération des algues, alors que la météo, cet été, n’a pas été particulièrement propice à leur développement. « Il n’y a plus autant de courant qu’avant, il n’y a qu’après avoir dragué le fond que l’on peut travailler », ont expliqué les pêcheurs. Puis, ils ont également désigné, selon eux, les principaux responsables de la situation : « Le problème ce sont les nitrates et les phosphates provenant des stations de lagunage. » Denis Moreno a tenté d’atténuer ces critiques estimant que les dysfonctionnements dans les canalisations d’eaux usées, la cabanisation du bassin versant, les rejets des milliers de petits bateaux de plaisance qui traversent l’étang ou encore la qualité des eaux du canal du Rhône à Sète aggravaient la situation. « Portons plainte chaque fois ! » ont alors réclamé, à l’unanimité, les pêcheurs. Une menace que n’exclut plus la prud’homie. Elle devrait d’ailleurs rencontrer prochainement son avocat. Dans l’immédiat toutefois, et pour parer à l’urgence, les pêcheurs ont décidé de se retrouver samedi matin à Marseillan, pour draguer à la barre la zone du Pioch. « Il s’agit d’un test » a indiqué la profession. Si le résultat est concluant, le dragage pourrait être étendu à toutes les zones de pêche de l’étang. D’ailleurs, Denis Moreno a insisté pour que « la gestion de la ressource ne soit plus dissociée de celle des milieux ». Quant au conseiller général de Sète Francis Crouzet, qui assistait également à l’assemblée, il a incité les pêcheurs à « insister pour que les eaux traitées dans les lagunages rejoignent la station d’épuration de Sète.» Jean-Pierre SOUCHE http://www.seteblogs.com/etang/ |